Financement

Pourquoi lever des fonds et comment évaluer le montant à rechercher ?

Comment lever des fonds pour une startup

Deuxième article de notre série dédiée au décryptage de la levée de fonds. Après s’être penché sur la définition d’une levée de fonds, nous nous intéressons ici de son intérêt pour les startups et de l’évaluation du montant à rechercher.

A quoi sert une levée de fonds ?

En fonction de la startup, de sa stratégie et du stade de développement auquel est réalisée la levée de fonds, les usages d’un financement dilutif peuvent être très divers

En effet, les fonds levés peuvent être utilisés pour concevoir à proprement parler le produit ou service, financer le développement technique de la solution, recruter la force commerciale chargée de générer les ventes, dépenser en communication et en marketing, couvrir les coûts d’acquisition clients…  

Plus rarement, une levée de fonds peut servir à financer un besoin en fonds de roulement (BFR) inhérent à l’activité de l’entreprise. Par exemple, une entreprise commercialisant des trottinettes en libre-service doit acquérir les trottinettes avant même de percevoir le moindre euro sur leur location. Toutefois, il est plus sain – à terme – que ce décalage de trésorerie qu’on nomme BFR soit financé par le levier bancaire (dette, crédit-bail, affacturage…). 

Quoiqu’il en soit, l’essentiel pour la startup est d’évaluer correctement chaque type de besoin de financement, aussi bien pour suivre la consommation des fonds que pour en rendre compte à ses investisseurs : nul n’investit sans savoir à quoi va servir son argent.

Quel montant lever pour son entreprise

Quel montant lever pour son entreprise ? 

Une startup early-stage étant avant tout un centre de coûts, il convient de définir clairement les postes de dépense qui doivent être couverts par la levée de fonds – le plus souvent à un horizon de 18 à 24 mois. 

L’équipe doit ainsi être évaluée au regard de son dimensionnement actuel mais aussi des besoins anticipés, chaque poste devant être défini par une date d’entrée dans les effectifs et un salaire aux standards du marché. Il en va de même en cas d’externalisation de certaines ressources, à des freelances ou à des agences : les dépenses prévues doivent a minima faire l’objet d’une estimation par ces prestataires externes – et si possible d’un devis. 

De même, les frais de fonctionnement sont des charges externes qu’il convient d’évaluer, au risque sinon de voir des écarts significatifs entre le budget et le réel. C’est également le cas des investissements potentiels à réaliser, d’autant plus que leur amortissement leur confère un impact comptable sur plusieurs exercices. 

Enfin, les charges variables (coûts de fabrication, coûts d’acquisition, frais de paiement, etc.) doivent faire l’objet d’une estimation très fine car elles peuvent rapidement devenir hors de contrôle si les ventes connaissent une forte croissance. 

L’ensemble de ces postes de dépense doivent être évalués grâce à un business plan financier structuré, qui tient aussi compte des revenus potentiels générés. Une règle s’y applique dès lors qu’on cherche à définir un besoin de financement : minimiser les revenus et maximiser les coûts. Une fois que le scénario financier est arrêté, on définit le montant à lever à partir du point bas de trésorerie sur l’horizon de temps choisi, puis on majore ce point bas afin de garder un matelas de sécurité

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