Il a toujours été compliqué de s’accorder sur une définition commune de la bioéconomie. En effet, cette nouvelle économie est en cours de construction et cherche ses bases et ses contours. Il existe donc à ce jour beaucoup de définitions de la bioéconomie. Voici la définition que nous avons retenue, qui s’appuie sur les définitions européennes et de la région Grand Est.
Quelle est la définition de la bioéconomie ?
La bioéconomie est un modèle émergeant qui vise à produire et à valoriser de manière durable les ressources naturelles renouvelables pour produire une vaste gamme de produits et de services. Cette biomasse qui alimente la bioéconomie est issue de trois secteurs, le secteur agricole, sylvicole et marin. Cette approche holistique favorise la transition vers une économie plus verte, circulaire et respectueuse de l’environnement sans se détourner de la productivité et des besoins de l’humanité.
Comment produire la biomasse ?
La production représente « l’agriculture durable ». L’objectif est de produire de manière efficace tout en respectant l’environnement. C’est pourquoi différents outils sont à sa disposition :
- Les outils d’aide à la décision
- Les bio-intrants
- Les agro-équipements
- Le stockage du carbone
Puis vient le second axe qui est la Valorisation.
Quelle valorisation pour la biomasse ?
La valorisation est essentielle à la bioéconomie afin d’avoir une économie circulaire. Il s’agit de transformer l’ensemble de cette biomasse produite par l’agriculture durable en produits durables. Cette valorisation peut être faite de différentes manières :
- Alimentation durable
- Biomatériaux
- Biochimie ou Chimie verte
- Bioénergie
Schéma du périmètre de la bioéconomie :
Quels sont les l’objectifs de la bioéconomie ?
L’objectif concret de la Bioéconomie est de construire une économie qui préserve notre planète, tout en répondant aux besoins de l’humanité. Afin de réussir cette transition, la Bioéconomie place au cœur de son réacteur un élément essentiel : « la biomasse ».
De cet objectif global découlent trois principaux buts :
- Produire durablement la biomasse
- Optimiser la valorisation de la biomasse produite
- Redonner une valeur à la biomasse produite par l’agriculteur
La production durable
Afin de maximiser la durabilité de cette économie, la production de la biomasse doit être optimisée. Comme nous l’avons vu, un certain nombre d’outils permettent aujourd’hui d’aider à cette durabilité de la production. La technologie en est un, à travers des outils d’aide à la décision (OAD) qui peuvent faciliter ce travail pour les agriculteurs vers une agriculture de précision, permettant d’avoir un schéma optimal sur l’irrigation, le travail des sols ou les traitements. Les bio-intrants sont également une source importante de solutions pour limiter l’utilisation d’intrants chimiques.
En effet, cette politique vise à préserver la biodiversité, à réduire l’érosion des sols, à préserver les ressources en eau et à minimiser les émissions de gaz à effet de serre, sans négliger les enjeux de productivité.
L‘optimisation de la valorisation de la biomasse
La bioéconomie vise à maximiser la valeur ajoutée des ressources biosourcées en les transformant en une large gamme de produits et services. Par exemple, la biomasse végétale peut être utilisée pour produire des biocarburants, des biomatériaux de construction, des produits chimiques biosourcés, des produits pharmaceutiques, des produits alimentaires, etc. L’objectif est de valoriser la totalité de la biomasse sans en perdre la moindre miette.
Par exemple, on peut obtenir du blé différents usages. Du grain, l’utilité peut être alimentaire. De la paille, nous pouvons obtenir des composants afin de fabriquer des crèmes solaires. De plus, cette biomasse valorisée doit être issue de productions locales.
La valorisation à l’hectare pour l’agriculteur
Dans un contexte ou l’agriculture ne rémunère pas suffisamment ses agriculteurs pour qu’ils puissent vivre de leur production, la bioéconomie se pose en réponse crédible à cet enjeu. En effet, grâce à une utilisation efficace des terres et à une valorisation performante des ressources agricoles, la valeur ajoutée à l’hectare est plus importante pour l’agriculteur. Ce qui peut lui permettre à terme d’accroître ses revenus et de vivre de son travail.
La bioéconomie : une filière d’avenir pour l’innovation.
La bioéconomie offre un potentiel énorme pour l’innovation en matière de développement de nouveaux produits et procédés, ainsi que dans l’utilisation de nouvelles technologies telles que la biologie synthétique et la numérisation. Ainsi, cela peut conduire à la création de nouveaux marchés et à la transformation de secteurs traditionnels tels que l’agriculture et l’industrie. Finalement, l’innovation va permettre à la bioéconomie d’être plus performante et d’être une économie viable.
En somme, la bioéconomie offre un potentiel important pour répondre à des enjeux économiques, environnementaux et sociaux cruciaux de notre époque, tout en stimulant l’innovation et la création de nouvelles opportunités économiques. De plus, elle représente une approche prometteuse pour faire face aux défis actuels liés à la disponibilité des ressources, au changement climatique et à la demande croissante de produits durables.
